Les cinq suicides d’infirmiers ou infirmières y compris sur le lieu de travail, cet été, sont le révélateur tragique d’un mal-être profond au sein de notre profession. Nous sommes aujourd’hui de plus en plus nombreux à montrer des signes inquiétants de fatigue physique et psychique.
Cet épuisement professionnel a de multiples causes. L’une d’elles est particulièrement bien identifiée, c’est l’absence de reconnaissance à l’égard d’une profession qui constitue pourtant le pilier de notre système sanitaire et médico-social.
Le 5 juillet, le président de l’Ordre a rencontré le directeur de cabinet de la ministre chargée de la santé. Le 13 juillet, l’Ordre publiait une tribune pour expliquer le malaise et appeler à la mobilisation.
Mais, malgré une prise de parole tardive et succincte de la ministre, nous avons bien le sentiment que rien n’est fait, que nous ne sommes pas pris au sérieux.
C’est pourquoi le 8 novembre prochain aura lieu une grande manifestation unitaire à l’appel des organisations représentant la profession. Des préavis de grève ont été déposés dans la fonction publique hospitalière. Pour ceux qui ne pourront faire grève, le port d’un brassard est recommandé.
L’Ordre national des infirmiers apporte son soutien affirmé à ce mouvement. Les infirmières et infirmiers doivent se faire entendre par tous les moyens en leur possession.
« Continuer de négliger cette profession serait mettre en danger le système de soins dans son ensemble. Pour prendre soin des patients, prenez soin des infirmiers. N’attendons pas qu’il soit trop tard ! » Didier BORNICHE, président de l’Ordre