L’intervention des IDE de l’Éducation Nationale (7 900 en 2020), acteur essentiel de la santé publique en milieu scolaire, se décline dès l’entrée à l’école maternelle et se poursuit jusqu’au post Bac. Elles s’emploient à promouvoir la santé auprès des élèves en l’envisageant conformément à la définition que donne l’OMS, c’est à dire au-delà d’une absence de maladie ou d’infirmité mais un complet bien-être bio, psychosocial, dans sa globalité en lien avec le contexte de vie.
Le plus souvent, l’infirmier(e) de l’EN est le professionnel de santé de premier recours auprès des élèves, de leur famille, de l’ensemble de l’équipe éducative. Elle intervient tant au plan individuel (consultation, dépistages des maladies comme de la maltraitance, contraception d’urgence, coéducation...) qu’au plan collectif (éducation à la santé, prévention…).
Durant toute la durée du confinement, outre l’aide qu’elle a pu apporter aux services de soins qui en nécessitaient, elle a continué à suivre par téléphone ou par mail les enfants en difficulté, en lien avec les collectivités territoriales.
Elle a répondu aux questions santé des parents et des équipes, elle a apporté son éclairage dans la lutte contre le décrochage scolaire, elle a écouté, dépisté et identifié les difficultés psychologiques des enfants, des adolescents et de leur famille liée à ce confinement, elle est restée attentive aux problématiques de protection de l’enfance.
À l’heure de la reprise scolaire : Les infirmier(e)s de l’EN vont jouer leur rôle de santé publique auprès des familles, des élèves et de l’ensemble des équipes scolaires.
En tant qu’expertes en santé, elles sont à leurs côtés pour informer, former aux gestes barrières, former à l’utilisation et au port du masque, former à la compréhension par tous de la distanciation physique et aider les enseignants dans cette éducation sanitaire auprès des élèves.
Elles vont aussi largement intervenir auprès des équipes pour un repérage précoce de la souffrance psychique, liée à la temporalité du confinement mais aussi aux craintes du déconfinement.
Des missions complémentaires pour suivre au mieux tous les élèves
Au-delà des missions de suivi et d’accompagnement de l’ensemble des élèves qui ne reviendront pas physiquement à l’école pour le moment, les infirmier(e)s de l’Education Nationale vont approfondir leur rôle auprès de l’ensemble des publics de l’école :
Travail sur le développement et la mobilisation des compétences psycho sociales des élèves. Donner du sens aux gestes-barrières pour qu’ils se les approprient.