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Créer de nouveaux rôles infirmiers et définir une spécialisation d’infirmier de santé au travail

15/09/2010

Reconnaître l’infirmier de santé au travail comme un acteur fondamental des enjeux de santé en milieu professionnel

Près de 5 000 infirmiers exercent actuellement dans ce secteur. L’infirmier de santé au travail est un professionnel pivot qui a une responsabilité forte vis-à-vis de la santé des salariés. Son rôle est essentiel dans la prévention et la prise en charge des risques professionnels, tant pour le collectif, que pour l’individu.

En France, la santé au travail se situe à l’intersection d’une logique de santé publique nationale et régionale et d’une logique locale de gestion des ressources humaines en milieu professionnel. L’autonomie et le statut de l’infirmer en santé au travail est au coeur de cette problématique. Le CNOI se prononce pour définir une spécialisation d’infirmier de santé au travail. Il esquisse ses missions, sa formation, et réfléchit à une référence nationale indicative du nombre d’infirmiers spécialisés recommandés par nombre de salariés et secteur d’activité, garantissant le niveau d’expertise requis et l’efficience de la prévention et du suivi au sein des entreprises ou en service inter-entreprises.

>> Consulter la position adoptée lors de la session du Conseil national de l’Ordre des infirmiers du 14 septembre 2010


Créer de nouveaux rôles infirmiers pour répondre aux besoins de santé de la population

L’infirmier est un acteur central dans le suivi clinique et thérapeutique, la définition des besoins de santé, et cela en collaboration avec le médecin. Il est à même de jouer un rôle important dans l’amélioration de l’accès aux soins, de leur qualité et de leur coordination.
À l’heure où les besoins de santé de la population grandissent, où notre système de santé se restructure et où les problèmes de démographie des professions de santé se concrétisent, le CNOI propose, plutôt que de créer de nouveaux métiers, de créer de nouveaux rôles infirmiers, à l’instar des standards internationaux existants :

  • Infirmier praticien spécialisé dans un champ médical : néphrologie, cardiologie, psychiatrie, gériatrie, premier recours ;
  • Infirmier clinicien : en soins palliatifs, pour l’éduction thérapeutique ;
  • Infirmier référent (case manager) : en cancérologie, psychiatrie, gérontologie, maladies cardio-vasculaires, maladies rares, etc.

Ces modèles apportent une réelle valeur ajoutée sur le plan clinique et sur le plan économique car ils permettent un meilleur suivi et observance des traitements, une anticipation des crises, l’amélioration de la qualité de vie des patients suivis et une diminution des réhospitalisations.

>> Consulter la position adoptée lors de la session du Conseil national de l’Ordre des infirmiers du 14 septembre 2010 concernant les nouveaux rôles infirmiers


Reconnaître l’expertise clinique de l’infirmière puéricultrice et sa valeur ajoutée pour la population

Confronté, comme les organisations d’autres professions de santé, à des problèmes de démographie (nombreux départs à la retraite et chute du nombre d’étudiants dans la spécialisation de puériculture), à l’émergence de nouvelles pathologies infantiles et aux évolutions sociétales de la famille, l’ONI réfléchit également aux moyens de développer cette spécialité pour mieux répondre aux enjeux de santé publique, notamment :

  • confier de nouvelles compétences spécifiques, pour des actes infirmiers pédiatriques ;
  • reconnaître l’expertise des puéricultrices pour encadrer des équipes pluridisciplinaires et/ou généralistes ;
  • situer leur formation dans le système LMD à un niveau de master 2.

Le Conseil national a pris connaissance des conclusions du groupe de travail constitué à son initiative sur ce sujet et formulera sa position à sa prochaine session.


Mise en ligne du projet de code de déontologie

Le code de la santé publique (art. L. 4312-1) prévoit que le Conseil national (CNOI) prépare un code de déontologie qui énonce, notamment, les devoirs des infirmiers dans leurs rapports avec les patients, les autres membres de la profession et les autres professionnels de santé. Ce code a été élaboré par un groupe de travail pluri-métiers, puis soumis à l’avis des conseils départementaux et régionaux. Après l’avoir adopté dès février dernier, le CNOI l’a transmis au Ministère de la Santé en vue de sa publication par décret en Conseil d’État, mais le Ministère le retient toujours.
Le Conseil national a décidé de le mettre maintenant en ligne, afin que les infirmiers et les patients puissent en bénéficier sans plus tarder.

>> Consulter le projet de code de déontologie


Approbation des comptes du premier exercice

Le Conseil national, réuni le 14 septembre, a approuvé les comptes du premier exercice de l’Ordre des infirmiers (1er mai 2009 – 30 avril 2010), certifiés par un Commissaire aux comptes comme le prévoit la loi. Cette séance a permis de faire le point sur l’activité de l’ONI durant cette première année d’existence effective. L’Ordre a fourni un travail intense, en vue de plusieurs objectifs prioritaires :

  • mettre sur pied ses premiers moyens de fonctionnement (les locaux, les ressources humaines, les finances, le système d’information, le règlement intérieur de l’Ordre, les textes officiels relatifs au fonctionnement de l’Ordre)
  • commencer d’assurer ses missions de santé publique (l’élargissement de ses missions, l’inscription au tableau, le code de déontologie, la vaccination contre la grippe A/H1N1, les avis donnés sur les projets de textes réglementaires);
  • promouvoir la profession infirmière (valoriser les exercices infirmiers, tracer les voies d’avenir) ;
  • développer une politique de communication (créer une identité visuelle, fédérer l’ensemble des conseils, départementaux, régionaux et national, informer les infirmiers inscrits au tableau de l’Ordre sur l’activité de l’ONI, informer également les journalistes, les institutions et les associations professionnelles, assurer une présence de l’Ordre sur Internet et développer une communication événementielle).

>> Consulter le rapport d’activité de mai 2009 à avril 2010