Les modalités de communication intéressant la profession d’infirmier et d’infirmière ont considérablement évolué ces dernières années du fait du développement d’internet et des applications sur smartphones.
Ces évolutions peuvent être vues comme sources d’opportunités professionnelles, notamment afin contribuer au développement de la patientèle dans le cadre d’un exercice libéral.
Pour autant, la multiplication des offres de « services en ligne », accessibles à partir d’un ordinateur, d’une tablette, ou d’un smartphone, doit conduire à la plus grande vigilance.
En effet, force est de constater que certains prestataires sans scrupule n’hésitent pas à proposer aux infirmiers et infirmières des outils tendant à améliorer leur visibilité sur internet, en s’affranchissant totalement du respect des règles déontologiques applicables.
L’Ordre national des infirmiers, dans sa mission de veiller au respect de la déontologie, a la responsabilité d’être vigilant sur les conséquences que peut avoir cette nouvelle économie sur les infirmiers. En tout premier lieu, il faut insister ici sur le fait que l’Ordre ne labélise aucun service privé de ce type. Quiconque se prévaudrait d’une telle labellisation ou validation de l’Ordre chercherait ni plus ni moins à tromper autrui.
Il ressort de l’article R.4312-76 du Code de la santé publique que : « La profession d’infirmier ne doit pas être pratiquée comme un commerce. Sont interdits tous procédés directs ou indirects de réclame ou de publicité et notamment une signalisation donnant aux locaux une apparence commerciale.»
L’Ordre a déjà été amené à publier une charte relative à la création de site internet par les infirmiers, adoptée par son Conseil national du 24 septembre 2015.
Les recommandations ci-après s’inscrivent dans la continuité de cette publication, et tendent à mettre en garde les infirmiers et infirmières contre la violation des règles déontologiques qui résultent de certaines pratiques en vigueur sur internet.