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« Vaccination anti-covid : Enjeux et perspectives » Synthèse de la conférence de l’Ordre National des Infirmiers

Publié le 30 mars 2021
Mis à jour le 24 mars 2023

 

Bannière : synthèse de la rencontre en visioconférence avec A. Fischer sur la vaccination anti-covid

 

« Vaccination anti-covid : Enjeux et perspectives »

Synthèse de la conférence de l’Ordre National des Infirmiers

 

 

Jeudi 25 mars 2020, l’Ordre National organisait une conférence en live autour du thème « Vaccination anti-covid : Enjeux et perspectives », en présence de Clément Lacoin, directeur adjoint du cabinet d’Olivier Véran, d’Alain Fischer, Président du Conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale, Caroline Roy, Directrice déléguée de l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec, et Patrick Chamboredon, Président de l’Ordre National des Infirmiers. Synthèse des échanges.

 

Les infirmiers autorisés à prescrire le vaccin contre la covid19

 

Clément Lacoin a ouvert la conférence en annonçant un décret ouvrant la prescription du vaccin contre la covid19 aux infirmières et infirmiers, en centre et hors centre.

La mise en place de cette mesure aura lieu en 2 temps :

  • Dans un premier temps, une ouverture à la prescription dans le cadre de la démarche « aller vers ». Les infirmiers, notamment au sein des équipes mobiles, pourront ainsi prescrire et administrer le vaccin aux personnes vulnérables ou isolées ne pouvant se déplacer.
  • Cette autorisation sera ensuite généralisée au moment de l’ouverture de la vaccination en population générale.

En effet, « sans la contribution de chacun d’entre vous, nous ne pourrons pas tenir la montée en charge des doses » a reconnu Clément Lecoin.

Patrick Chamboredon s’est réjoui de cette mesure, réclamée par l’Ordre depuis plusieurs semaines, qui témoigne d’une reconnaissance du rôle essentiel des infirmiers dans la campagne de vaccination : « C’est une excellente nouvelle, qui était très attendue par la profession ». « C’est une avancé dont on doit se réjouir » approuve Alain Fischer. 

La France suit ainsi l’exemple du Québec. Comme le rappelle Caroline Roy, « au Québec, les infirmières sont au 1er plan pour la vaccination. (…) Depuis 2003, elles peuvent procéder à la vaccination sans ordonnance, quel que soit le lieu d’exercice ».

 

Le rôle des infirmiers dans la lutte contre l’hésitation vaccinale, au sein de la profession et auprès des patients

 

En France, environ 50% des soignants sont vaccinés contre la covid19. « C’est encore insuffisant » rappelle Alain Fischer, qui voit deux tendances s’opposer au sein de la profession infirmière. D’une part, une majeure partie des professionnels se montre très engagée et volontariste dans la compagne de vaccination. De l’autre, une petite portion de la population, plus jeune, exprime des réticences. Pour lutter contre ces hésitations, l’obligation de vaccination est souvent évoquée.  « Je n’ai pas de position de principe contre. Rappelons que la vaccination contre l’hépatite B est obligatoire, par exemple » déclare Alain Fischer. Il précise en revanche : « c’est une solution de dernier recours », privilégiant la pédagogie et le dialogue. « La meilleure façon de combattre cette hésitation, c’est la discussion entre collègues » estime-t-il. Pour Patrick Chamboredon, l’obligation vaccinale pour les soignants serait contre-productive. C’est davantage « l’effort de transparence qui est essentiel pour que l’on puisse s’approprier la vaccination ». Caroline Roy partage cette position. Au Québec, où la vaccination n’est pas obligatoire, « on voit de moins en moins d’hésitation de la part des professionnels à se faire vacciner, et un engouement au sein de la population » à mesure que l’on peut évaluer les bénéfices de la vaccination.

 

Les infirmiers ont par ailleurs un rôle essentiel dans la lutte contre l’hésitation vaccinale auprès des patients, en les informant sur le vaccin et ses effets. L’hésitation vaccinale diminue avec les données scientifiques et la diminution du nombre de cas que l’on constate au sein des population vaccinées, observe en effet Caroline Roy. Alain Fischer rappelle ainsi quelques éléments sur les vaccins : tout d’abord, les craintes sont souvent liées aux effets secondaires. Or, près de 500 millions de personnes dans le monde ont reçu le vaccin. Par ailleurs, pour tous les vaccins, les effets indésirables se manifestent de manière précoce. Les scientifiques disposent donc d’un excellent recul sur la vaccination. D’autre part, les risques de la covid19 sont parfois sous-estimés, notamment par les jeunes. Or ceux-ci peuvent également être touchés de manière grave par la maladie, ou encore développer des covid longs. Face à l’ensemble de ces éléments, il conclut : « il n’y a pas une seconde à hésiter sur le fait que les avantages individuels et collectifs de la vaccination par rapport à la non-vaccination sont absolument colossaux ! »

 

     
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