31 mai : Journée mondiale sans tabac – Les infirmières en première ligne du sevrage tabagique

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, rappelons que le tabagisme reste la première cause de décès évitable en France. Pourtant, une réponse existe : elle s’appuie sur une compétence largement disponible, souvent méconnue, mais hautement efficace… celle des infirmières.

Infirmières libérales, en entreprise, en établissement ou en soins primaires, partout elles jouent un rôle crucial dans l’aide au sevrage. Grâce à leur expertise clinique, leur accessibilité et leur proximité avec les patients, elles évaluent la dépendance, prescrivent les substituts nicotiniques, accompagnent dans la durée, et préviennent les rechutes.

C’est aussi le moment d’affirmer la nécessité de structurer une véritable consultation infirmière de prévention – intégrée, identifiable, et prise en charge par l’Assurance Maladie – pour permettre à tous les patients d’être accompagnés notamment dans leur démarche de sevrage.

La tribune de Barbara GOMBERT, Infirmière en Pratique Avancée en psychiatrie santé mentale, tabacologue, en témoigne avec force. Chez les patients vivant avec des troubles psychiatriques, le tabac n’est pas seulement une addiction : c’est parfois un repère. Dans ce contexte fragile, l’IPA sécurise le parcours, ajuste les traitements, anticipe les risques, propose des thérapies et coordonne une démarche de sevrage individualisée.

Ce travail d’évaluation clinique, d’adaptation thérapeutique, de coordination des soins et de prescription raisonnée incarne la plus-value des IPA dans une réponse de santé publique graduée, sans rupture, dans le prolongement du rôle infirmier.

Car il n’y a qu’une seule discipline : les sciences infirmières, déployées à différents niveaux d’autonomie et de responsabilité pour répondre aux besoins des personnes soignées et cela au travers d’un maillage infirmier ancré dans les territoires, agile, compétent et porteur d’une réponse concrète à des enjeux de santé majeurs