Ségur de la santé : L’Ordre National des Infirmiers veut pouvoir porter la voix des 700 000 infirmiers de France
Objectif : la revalorisation globale de la profession
Au-delà de la nécessaire revalorisation salariale : compétences, carrière, ratios infirmier/patient, lien avec les autres professionnels de santé…
Paris, le 18 mai 2020
Suite à l’annonce de l’ouverture d’un « Ségur de la Santé », l’Ordre National des Infirmiers demande à y être associé pour participer, aux côtés du Ministère de la Santé et des partenaires sociaux, à la revalorisation globale de la profession infirmière.
Après avoir été en première ligne tout au long de la crise du Covid-19, les 700 000 infirmiers (première profession de santé de France par le nombre) ne doivent pas être de nouveau oubliés à l’heure de la refondation historique de notre système de santé. Cette dernière doit concerner l’hôpital, mais aussi les établissements médico-sociaux, les EHPAD, les interventions au domicile des patients…
1. Il faut augmenter le nombre d’infirmier(e)s dans le système de soins, et intégrer des ratios infirmiers / patients spécifiques à chaque service à l’hôpital.
« Pour améliorer les conditions de travail et garantir une prise en charge de qualité et en toute sécurité des patients, un nombre plus important d’infirmier(e)s et des ratios infirmiers / patients sont nécessaires. » - Patrick Chamboredon, Président de l’Ordre National des Infirmiers.
2. Au-delà de la nécessaire reconnaissance financière, nous demandons une reconnaissance de la contribution réelle des infirmiers à l’offre de soins, et appelons les pouvoirs publics à engager dans les plus brefs délais la révision des textes qui encadrent l’exercice de la profession.
Selon une consultation de l’Ordre National des Infirmiers réalisée en ligne du 7 au 11 mai 2020, à laquelle plus de 70 000 infirmiers ont répondu, près des trois quarts pensent qu’au regard des enseignements de la crise, leur champ de compétences doit être élargi.
« Nous savons réaliser des diagnostics cliniques, orienter vers d’autres professionnels de santé, coordonner un parcours de soins, adapter des prescriptions, veiller à l’observance des traitements, faire de la prévention, de l’éducation thérapeutique… sans se départir d’une approche profondément humaine dans nos relations avec les patients. Notre véritable contribution au système de santé n’est pas suffisamment valorisée. » - Patrick Chamboredon, Président de l’Ordre National des Infirmiers.
3. Au-delà de la nécessaire reconnaissance financière, les infirmier(e)s doivent pouvoir bénéficier d’une véritable logique de carrière, avec un suivi de l’évolution de leurs compétences et de leurs souhaits d’orientation et/ou de spécialisation.
« Aujourd’hui, un infirmier reste en moyenne 7 ans en établissement public ou privé. Il est indispensable de travailler sur l’attractivité et le potentiel d’évolution tout au long de la carrière de la profession infirmière. » - Patrick Chamboredon, Président de l’Ordre National des Infirmiers.
4. Les infirmier(e)s doivent pouvoir travailler davantage en coopération avec les autres professionnels de santé.
« Monsieur le Ministre de la Santé Olivier Veran a évoqué la « revalorisation du collectif ». A l’hôpital comme en ville, les infirmiers souhaitent une organisation de l’offre de soins qui relève plus de la coordination entre différents professionnels de santé, au bénéfice des patients. » - Patrick Chamboredon, Président de l’Ordre National des Infirmiers.
5. Nous appelons enfin à considérer comme il le mérite le système de soins «en ville». Les premières annonces du Président de la République et du Ministre de la Santé évoquent principalement le fonctionnement de l’hôpital public. Si notre système de santé a besoin d’un hôpital plus fort, celui-ci doit pouvoir s’appuyer davantage sur un réseau de soins en ville pour le compléter, voire le soulager, et les infirmiers sont un maillon essentiel de la santé à domicile.
« A l’hôpital, en établissements médico-sociaux, en EHPAD, ou encore au domicile des patients, nous appelons à une refonte du système de santé dans sa globalité. » - Patrick Chamboredon, Président de l’Ordre National des Infirmiers.
« Pour ne pas rater ce rendez-vous unique pour notre système de santé, n’oublions pas les infirmiers, première profession de santé en France par le nombre. L’enjeu principal est de garantir une prise en charge des patients toujours plus efficace et plus humaine. »
Patrick Chamboredon, Président de l’Ordre National des Infirmiers
Télécharger le communiqué de presse
—
CONTACT PRESSE
Adrien de Casabianca
06 30 30 34 84 - adrien.decasabianca@gmail.com